« Ma première maison, je ne m’en souviens pas, mais je sais qu’elle n’était vraiment pas grande. »
Cette première maison qu’évoque Archibald est le ventre de sa mère. Sa maison d’aujourd’hui, il y vit avec ses parents et sa petite sœur, et il l’aime portes et fenêtres grandes ouvertes et parfois, au contraire, calfeutrée pour mieux se serrer les uns contre les autres. Archibald aime découvrir les maisons de ses amis et il en fait ici l’inventaire : il y a celle d’Hector très décorée, et celle de Sam plus bricolée, la péniche d’Ulysse, la caravane de Noé… Mais au fond, c’est la sienne qu’il préfère, pas pour sa taille ni sa hauteur, juste pour ceux qui l’attendent à l’intérieur.
« À 8 h et demi, Maman a terminé l’histoire du soir. “Au lit mon Archibald”, m’a-t-elle dit en m’embrassant. J’ai répondu “oui, oui, Maman chérie” et j’ai sorti mon train. »
Telle est l’entrée en matière d’une histoire que nous conte Archibald. 9h, 10h, 11h, puis minuit… Jusqu’à 4 h du matin, Papa, Maman et Mamina tentent chacun à leur tour de convaincre Archibald qu’il est l’heure de dormir. Chacun déploie sa tendre ruse, sa technique infaillible, sa théorie implacable. Mais tous terminent, au petit matin, endormis dans des coins improbables de la maison, tandis qu’Archibald, toujours debout, doit les border avant d’aller se coucher paisiblement dans le lit vide de ses parents…
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