« À 8 h et demi, Maman a terminé l’histoire du soir. “Au lit mon Archibald”, m’a-t-elle dit en m’embrassant. J’ai répondu “oui, oui, Maman chérie” et j’ai sorti mon train. »
Telle est l’entrée en matière d’une histoire que nous conte Archibald. 9h, 10h, 11h, puis minuit… Jusqu’à 4 h du matin, Papa, Maman et Mamina tentent chacun à leur tour de convaincre Archibald qu’il est l’heure de dormir. Chacun déploie sa tendre ruse, sa technique infaillible, sa théorie implacable. Mais tous terminent, au petit matin, endormis dans des coins improbables de la maison, tandis qu’Archibald, toujours debout, doit les border avant d’aller se coucher paisiblement dans le lit vide de ses parents…
Mon gros chat n’aime pas… est le refrain qui introduit chaque déclaration d’une longue liste de détestations d’un matou acariâtre. Sa jeune maîtresse nous en fait l’inventaire : « Mon gros chat n’aime pas les fleurs, ni les mouches, ni les papillons et encore moins les autres chats… etc. » mais elle semble supporter avec flegme et tendresse le moindre de ses caprices. Car, à vrai dire, elle est occupée à lui préparer une surprise… Le lecteur la suit tout au long de la journée au jardin où elle cueille des fleurs, à la cuisine où elle fait un gâteau, à l’étage où elle va chercher décorations et cotillons. Mais ce n’est qu’à la toute fin que l’on comprend qu’elle lui a organisé une fête d’anniversaire et que si son gros chat déteste tout, c’est simplement parce qu’il n’aime qu’elle !
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